1.7.11

CENOTAPHES #4
















Ils sont là, ils sont vides, juste en bordure des routes, sur la place de l'église, le parvis d'une mairie, et tellement intégrés dans le tissu urbain qu'on ne les voit plus ou presque... Ils disent en creux l'oubli et l'histoire qui fait face et le commerce aussi de leurs commandes publiques comme devoir de mémoire... Derniers représentants debouts d'un monde dont plus aucuns humains ne saurait dire le feu de la chair qui explose, le bruit des balles qui claquent et la foudre des assauts, ni le coût des soldats ramenés au frontispice du marbre. La mémoire et l'image comme seules pierres angulaires du silence ennemi...